Une coopérative c'est avant tout une société qui privilégie ses valeurs et ses missions, avant l'idée de profit.
Big Trouble in Little Belgium se fonde sur des valeurs d'égalité, de solidarité, d'autonomisation et de propriété collective.
Notre conviction est que ces valeurs contribuent à créer de meilleures oeuvres, et à instaurer une atmosphère de travail où chacun.e se sent légitimé.e, libre de s'exprimer, soutenu.e. Bref, une ambiance de travail saine.
Enfin, la coopérative veille, dans ses activités, à réduire son impact sur l'environnement.
L'égalité entre les membres
Dans notre coopérative, l'égalité s'exprime à plusieurs niveaux.
C'est d'abord l'égalité de représentation, de parole et de pouvoir.
- Les Assemblées Générales de Big Trouble in Little Belgium fonctionnent sur le principe 1 personne = 1 voix. Ainsi, chacun.e a le même "poids" dans les décisions prises, indépendamment de son apport financier à l'entreprise.
- Tous les organes de décision, ainsi que tous les projets que portent la coopérative, tendent vers la parité de genre. Nous veillons à ce qu'il y ait une répartition égalitaire des postes entre hommes et femmes.
- Enfin, nous mettons en place des outils d'intelligence collective qui permettent à chacun.e de s'exprimer sereinement dans les organes de décision et sur nos projets.
L'égalité s'exprime ensuite par l'égalité salariale.
- Sur nos projets, nous prônons un écart salarial nul entre tous les postes. Cette préconisation est néanmoins pondérée par l'ancienneté, et donc l'expérience qui, elle, peut être valorisée.
- Dans le cadre du fonctionnement de la coopérative, les engagements de personnel se font sur base d'une stricte égalité salariale.
Enfin, l'égalité c'est aussi le refus de toute forme de pouvoir ou d'autorité. Bien sûr, la forme coopérative nous permet déjà de donner un maximum de pouvoir aux membres coopérateurs. Mais nous sommes très attentifs au caractère horizontal de notre structure et de nos lieux de travail. Nous prêtons une attention particulière aux problèmes de harcèlement, de discrimination, d'abus de pouvoir.
L'autonomisation
Derrière ce terme, il faut entendre que la coopérative veut que les travailleur.ses aient tous les moyens de contrôle sur leurs oeuvres.
Cela se traduit d'abord par la transparence.
- chaque membre a accès à l'ensemble des dossiers en cours ou passés, y compris les budgets.
- le budget d'une production en cours est en permanence disponible pour toutes les personnes impliquées dans le projet. Il ou elle a ainsi accès aux rémunérations de chacun.e et aux choix budgétaires qui peuvent impacter son travail.
- les porteur.ses de projet décident des choix budgétaires de leur création. Les permanents de la coopérative les conseillent et les guident dans leur choix, mais les décisions finales sont prises d'un commun accord.
Cela se traduit ensuite par l'accent mis sur la formation. La coopérative accueille toute personne qui se reconnaît dans ses statuts, qu'il ou elle soit professionnel.le de l'audiovisuel ou non. Nous les accompagnons dans leur processus créatif, depuis l'écriture jusqu'à la diffusion.
Mais nous mettons aussi en place des projets communs, dans lesquels nos coopérateur.rices nouent des liens de travail, et acquièrent de nouvelles compétences auprès des autres membres. Ateliers créatifs, tables d'écriture, podcasts ou capsules vidéos sont ainsi créés en commun, selon les principes et les valeurs que la coopérative veut mettre en avant.
La solidarité
L'entraide, le partage de compétences et la bienveillance sont les valeurs solidaires que Big Trouble in Little Belgium met en application.
Evidemment, la solidarité est d'abord un état d'esprit, une manière d'être. Elle ne se décrète pas unilatéralement. Notre rôle en tant que coopérative est de promouvoir cette solidarité et de créer les conditions pour qu'elle puisse s'exercer sans entrave.
Nous créons des outils, autant de communication que d'intelligence collective, pour permettre à nos membres à la fois de se sentir légitimes dans leur travail, mais aussi de pouvoir interpeller facilement leurs collègues pour les aider dans leur tâche.
La propriété collective
Pour Big Trouble in Little Belgium, la question de la propriété est centrale.
En matière de création artistique, il y a lieu de distinguer deux types de propriété : la propriété intellectuelle et la propriété physique.
La propriété intellectuelle d'une œuvre appartient aux seuls créateur.rices, scénaristes, metteur.ses en scène, etc. Elle est inaliénable, en ce compris les droits qui y sont attachés.
La propriété "physique", dans le cas d'une œuvre audiovisuelle, appartient aux producteur.rices. Elle comprend le droit d'exploiter l'œuvre et d'en tirer un bénéfice commercial. Chez Big Trouble in Little Belgium, c'est cette propriété qui est collective.
Concrètement, cela veut dire deux choses :
- les travailleur.ses attaché.es à un projet décident collectivement de l'exploitation commerciale à donner à leur œuvre.
- les bénéfices dégagés par l'activité commerciale de la coopérative sont intégralement réinvestis dans l'entreprise. C'est l'Assemblée Générale qui décide de l'allocation de ces ressources. En conséquence, aucun dividende n'est versé sur les parts (actions) de la coopérative.
Enfin, tout le matériel, les bureaux, salles de réunion et de travail sont accessibles à tous.tes selon les modalités fixées par la coopérative.
Le respect de l'environnement
Big Trouble in Little Belgium met en place une cellule de réflexion sur l'impact environnemental de ses tournages. Appelée "No Planet No Film", cette cellule émet un avis sur l'impact écologique de nos investissement matériels, propose des investissements éco-responsables pour les tournages et la vie quotidienne de l'entreprise, et rédige un vade-mecum applicable à chacun de nos projets pour en réduire au maximum l'empreinte écologique.